A l’initiative du Théâtre régional de Tizi-Ouzou: Le Foehn, une nouvelle pièce en langue amazighe

A l’initiative du Théâtre régional de Tizi-Ouzou: Le Foehn, une nouvelle pièce en langue amazighe

Le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi-Ouzou a lancé sa nouvelle production théâtrale en langue amazighe Le Foehn ou la preuve par neuf de l’illustre, Mouloud Mammeri. La traduction et l’adaptation en langue amazighe de cette pièce Ajebwani ou bien Hata lqed hata uqamum a été confiée à Nordine Aït Slimane et Rabah Boucetta, alors que sa mise en scène a été confiée au dramaturge et homme du théâtre, Ahmed Benaïssa, a annoncé, avant-hier, le directeur du Théâtre régional Kateb-Yacine (TRTO), Farid Mahiout. A la même occasion, il affirmera que le lancement du deuxième cycle de formation dans le domaine de la mise en scène au profit de 29 jeunes aura lieu du 18 au 25 du mois en cours alors que la formation dans l’écriture dramaturgique est prévue du 23 au 27 de ce mois de septembre.

Intervenant lors d’un point de presse tenu au niveau de la salle des spectacles du TRTO, Farid Mahiout est revenu sur la nécessité de reproduction de la pièce Le Foehn de Mouloud Mammeri en langue amazighe, cet homme de lettres et de littérature qui a sacrifié sa vie pour la promotion de cette langue maternelle.

Une reproduction, dira-t-il, qui entre dans le cadre des festivités du centenaire de la naissance du père de la Colline oubliée et de ce monument de la culture universelle. A préciser que cette pièce écrite en 1957 comporte 4 actes et 29 scènes traitant du segment la glorieuse Guerre de libération nationale et elle témoigne de l’Algérie coloniale au moment où la Révolution battait son plein. L’auteur (Mammeri) a jeté un clin d’œil sur le rôle principal du révolutionnaire ou celui qu’on appelle «l’architecte du Congrès de la Soummam», Abane Ramdane, et la légitimité du combat pour l’indépendance en mettant en relief les stratagèmes des militants algériens pour déjouer leurs plans. Mehiout a tenu à présenter les onze (11) personnages retenus pour la reproduction de la pièce Le Foehn en langue amazighe, en commençant par le personnage principal Tarik, à travers lequel l’auteur de la pièce a mis l’accent sur le rôle considérable qu’ont joué dans l’ombre les jeunes militants pendant la Guerre de libération nationale.

Un atelier dramaturgique pour la formation des jeunes

Dans le même ordre d’idée, le dramaturge Nordine Aït Slimane a appelé à donner une chance à la jeunesse de produire dans les pièces théâtrales. «Nous ne pouvons pas former un metteur en scène en 5 jours, mais il faut une formation continue pour assurer la qualité de théâtre algérien», a-t-il soutenu.

A cet effet, il s’est engagé à mettre en place un atelier d’écriture dramaturgique pour la formation des jeunes désirants se lancer dans le 4e art. De son côté, Rabah Boucetta, chargé de l’adaptation et la traduction de la pièce, a insisté sur la revalorisation de la production théâtrale d’expression amazighe. D’après lui, «après avoir consacré le combat identitaire pour l’officialisation de tamazight, aujourd’hui, il est temps de relever le défi de telle sorte que la production soit au plus haut niveau». Il a indiqué que ce projet de reproduction de cette pièce est la deuxième œuvre de Mouloud Mammeri traduit en langue amazighe, après La Colline oubliée produite par le défunt, Abderrahmane Bouguermouh. Par ailleurs, le directeur du TRTO a annoncé le lancement de deux stages de formation de deuxième niveau dans le domaine de la mise en scène et de l’écriture dramaturgique et d’annoncer par la suite la reprise des deux pièces pour enfants Ccna ladyur en deux versions (tamazight et arabe) et La gazelle aux cornes d’or en arabe. Farid Mehiout a saisi la même occasion pour présenter le bilan des représentations théâtrales organisées depuis le début de l’année en cours par le TRTO, qui sont au total 90 spectacles dans les différentes localités et 32 spectacles au niveau local, alors qu’il y a eu le parrainage de 6 productions et 3 autres des journées théâtrales.

Z. C. Hamri