Plus de 600 passagers d’Aigle Azur bloqués à Paris

Plus de 600 passagers d’Aigle Azur bloqués à Paris

1120.jpg

La compagnie aérienne Aigle Azur vit depuis lundi dernier une situation des plus embarrassantes avec plus de 600 passagers qui se retrouvent bloqués à l’aéroport d’Orly (France).

D’autres vols risquent, également, de venir grossir les rangs de ces clients infortunés dont la majorité n’est autre que les enfants du pays qui aspirent à profiter du soleil de l’Algérie et de la chaleur familiale.

Certes, les passagers ont été pris en charge par la compagnie dans les hôtels à proximité de l’aéroport, mais cela n’enlève en rien au désagrément causé aux voyageurs dont certains voient ainsi leur programme de vacances complètement perturbé, voire même annulé.

Fort heureusement que 99% des vols d’Aigle Azur continuent à fonctionner normalement, comme assuré par les responsables de la compagnie, puisqu’il n’est question que des vols additionnels sur Béjaïa et Oran.

Cela n’écarte pas pour autant toutes les interrogations qui entourent ce cas inédit, notamment pour une compagnie qui opère sur l’Algérie depuis 2003 sans anicroche aucune.

Joint par téléphone pour nous éclairer sur les raisons de ce blocage, M. Arezki Idjerouidène, président du Groupe Gofast dont la compagnie aérienne Aigle Azur en est filiale, reconnaît ne pas comprendre tant qu’aucun détail, selon lui, ne mérite une telle attitude.

« Il ne peut s’agir que d’un malentendu ou d’une mauvaise interprétation, car le secteur du transport aérien est pointu et extrêmement technique. C’est du moins ma seule piste de compréhension, car il n’existe aucune autre raison apparente et valable », explique notre interlocuteur, toujours en attente de prendre langue avec la tutelle qui tarde à le recevoir malgré l’urgence de la situation, ne serait-ce que par rapport à tous ces algériens qui attendent…

« Il y a espoir de règlement », préfère encore croire M. Idjerouidène, évoquant l’accord aérien comme préalable inébranlable. Mais que s’est-t-il donc passé pour qu’un tel quiproquo intervienne au moment où tous les transporteurs devraient mettre les bouchées doubles pour satisfaire toute la demande durant cette saison estivale ?

La règle générale voudrait que les autorisations soient formulées 2 fois par année pour la saison hiver et la saison été (saisons IATA).

Aigle Azur a introduit sa demande au mois de janvier pour la réitérer deux mois plus tard et relancer un mois après cela, en vain.

Aucune réponse n’a été émise signifiant un quelconque refus ou même une objection de la part d’Air Algérie qui assiste Aigle Azur au sol.

Compte tenu des délais réduits, la compagnie s’est donc préparée, comme à son habitude, pour répondre à la demande qui se fait pressante chaque saison estivale.

Et encore aujourd’hui, il est difficile, pour les retardataires, de trouver une place à leur convenance (les dates souhaitées).

« Je mets au défi quiconque qui pourrait trouver un non-respect de ma part vis-à-vis de l’accord aérien », dira M. Idjerouidène en guise de mot de la fin, résumant une situation qui attise la curiosité de plus d’un.

L’accord aérien est justement là pour assurer ainsi l’équilibre entre les transporteurs et accorde du 15 juin au 15 septembre des vols supplémentaires.

Mieux encore, les compagnies aériennes, dont on a approuvé l’activité régulière, ne peuvent pas se dérober à leur « devoir » de mettre des vols supplémentaires lorsque le besoin se fait ressentir.

Il ne s’agit nullement donc de surcapacité qui pourrait engendrer un dumping. Ce sont les seuls soucis qui pourraient faire réagir les autorités algériennes qui, jusque-là, maîtrisent parfaitement cet aspect à plus forte raison qu’il existe des garde-fous en la matière.

Des autorisations sont aussi exigées pour toutes les compagnies et impliquent l’alignement, dans la plupart des cas, sur les tarifs de notre compagnie nationale Air Algérie.