Sahara occidental : Les intérêts empêchent la décolonisation

Sahara occidental : Les intérêts empêchent la décolonisation

sahra_797561615.jpgLes intérêts économiques et stratégiques de certains pays, voire les complots, entravent la décolonisation du Sahara occidental, a affirmé, hier, le professeur Messaoud Chenane, lors du forum du quotidien Ech-chaab, consacré au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Spécialiste en relations internationales, l’invité du forum a estimé que si le Sahara occidental avait été un pays pauvre, il aurait eu son indépendance. Le professeur a précisé que ces dernières années, le concept de l’indépendance a changé, avant d’ajouter que même la séparation est considérée comme une forme d’indépendance.

Dans ce sillage, il a expliqué que les grandes puissances soutiennent certaines causes au détriment d’autres. «Israël n’a jamais appliqué les décisions de l’Onu», a-t-il fait remarquer, avant de revenir sur ce qui se passe en Palestine.

Pour le conférencier, le complot existe bel et bien. Pour étayer ses propos, il a rappelé la guerre américaine contre l’Irak ainsi que la scission du Soudan.

Le professeur a précisé, dans ce cadre, que les Marocains crient au complot, sous prétexte que les défenseurs de la cause sahraouie veulent porter atteinte à son intégrité territoriale en recourant à la légalité internationale, alors que le peuple sahraoui dénonce certaines puissances d’être derrière le blocage de son indépendance.

Messaoud Chenane dit ne pas comprendre les raisons qui empêchent l’Organisation des Nations unies à exercer des pressions sur la partie marocaine pour qu’elle accepte l’autodétermination du peuple sahraoui. En outre, il a fait observer qu’en dépit du travail remarquable des organisations non gouvernementales, la question sahraouie n’est évoquée que lorsque des atteintes aux droits de l’homme sont commises au Sahara occidental. Le représentant de la République sahraouie a rappelé les atteintes, à huis clos, dont sont victimes les Sahraouis.

En attendant l’indépendance de la dernière colonie en Afrique, le professeur a plaidé pour l’autonomie pour une période de quatre ans avec un gouvernement autonome, avant l’organisation d’un référendum. Sadek Bouguetaya, député FLN, affirme que le Maroc met en danger toute la région nord-africaine et ce, aussi bien sur le plan politique qu’économique. Le député accuse la France d’être «le défenseur et l’avocat du Maroc à l’Onu». L’ancien ministre, Abderahmane Belayat a affirmé que si la situation de blocage perdurait dans les territoires occupés, elle risquerait de se répercuter négativement sur la partie marocaine.