Amélioration de la vie socialé,Quelles solutions pour l’Etat ?

Amélioration de la vie socialé,Quelles solutions pour l’Etat ?

Capture plein écran 23062011 092452.jpgGrèves ouvertes – illimitées – sit-in des travailleurs de différents secteurs d’activité pour arracher des droits «légitimes» se résumant à la promulgation d’un statut particulier et une revalorisation salariale.

Mécontentements et émeutes dès l’affiche de moindre liste des bénéficiaires de logements sociaux dans n’omporte quelle localités du pays. Immolation par le feu pour les plus désespérés et harga dont l’issue est incertaine pour d’autres, non moins désespérés, parmi les jeunes qui soutiennent les murs des cités sans âme, dans l’attente d’une suite favorable du dossier déposé à l’Ansej.

Le quotidien des Algériens rime désormais avec ces «perturbations» qui sont entrées dans les mœurs. A qui se plaindre de ces arrêts de travail d’une catégorie professionnelle donnée et qui a un impact direct sur le vécu des citoyens? A qui se plaindre aussi de ces fermetures de route durant de longues heures par des jeunes surexcités et parfois malintentionnés ? Certainement pas aux pouvoirs publics qui s’échinent à circonscrire les mouvements de foules dans un périmètre maîtrisable par les forces de sécurité en attendant que le calme revienne. Peut-on faire l’économie de ces désordres en ces temps de révoltes populaires où de manifestations sont déclenchées à tout-va, pour le moindre prétexte et qui souvent dégénèrent en de violents affrontements qui n’épargnent autant les personnes que les «biens «? La fin de l’année 2010 a été assez particulière aussi bien en Algérie que dans plusieurs pays du monde arabe. La fièvre de la contestation, dans la foulée de la révolution de jasmin en Tunisie, a débordé ce pays pour atteindre toutes les nations arabes,de l’Atlantique au Golfe persique. Certains régimes ont été «dégagés», d’autres résistent et promettent des réformes politiques qui sont longues à se dessiner. L’Algérie n’a pas été épargnée. Il y a eu, certes à moindre degré que dans les autres pays arabes, des révoltes populaires avec pour fondements la hausse des prix de l’huile et du sucre. Quel est le rôle joué par les barons qui monopolisent ces deux produits de large consommation dans le renchérissement des prix? Il est difficile de répondre à cette question. La problématique n’est pas à ce niveau. Elle se situe dans le «recul» du gouvernement qui a annulé certaines dispositions de loi à l’avantage des importateurs et grossistes versés dans le circuit de distribution des deux produits. C’était l’ouverture de la boîte de Pandore que ce revirement de l’Etat qui a refusé d’affronter frontalement les lobbies de l’import-import dans l’espoir de calmer la rue.

Une large faille qui a été mis à profit par les fonctionnaires de divers secteurs pour réclamer «des droits» qui ont été vite satisfaits par les pouvoirs publics. A tour de rôle et chacun à sa manière, d’autres fonctionnaires du secteur public se sont mis en tête de réclamer le même traitement, provoquant la théorie des dominos.

Jusqu’où l’Etat peut-il aller pour «acheter» la paix sociale ? Une question qui taraude l’esprit des économistes et des partisans de l’ orthodoxie financière.

Par : Sadek Belhocine