Place à la mise en place !

Place à la mise en place !

olympic_hamza_585025428.jpgLa sélection espoirs a bouclé sa première semaine de stage de préparation à Johannesburg par un match d’opposition, au cours duquel les 18 joueurs ont usé d’un engagement physique à la limite de la correction. Un comportement que Azeddine Aït Djoudi a expliqué par l’ambition de chaque joueur d’être retenu dans le onze de départ.

Dimanche, sans doute pour rompre avec le microcycle de la semaine consacré exclusivement à l’acclimatation, Aït Djoudi a accordé au groupe un jour de repos. Une sortie au Pretoria Zoo a été programmée avec le concours de l’ambassade d’Algérie, permettant aux joueurs de prendre du bon temps après une semaine de stage bloqué, jalonnée par le train-train du « resto-boulot-dodo ». A compter d’hier, le staff des Verts a attaqué le deuxième volet de la préparation. La mise en place ou le volet tactique, si l’on veut user d’un langage courant. Azeddine Aït Djoudi qui nous dit ne pas avoir encore tranché définitivement sur la stratégie à adopter (lire l’entretien) compte mettre à profit les cinq dernières séances restantes (dont deux à Ndola) pour travailler son plan de jeu.

Deux stratégies en tête

Bien qu’il annonce ne pas être à 100% sûr du système à adopter, on sait néanmoins que Aït Djoudi va chercher à mettre en place une organisation résolument défensive qui permette de gérer le score. Ce mot, cependant, ne semble pas convenir au sélectionneur qui préfère parler de prudence. Quoi qu’il en soit, le match d’opposition de samedi a levé un peu le voile sur les intentions du coach de s’appuyer sur un double rideau défensif. «C’est le milieu de terrain qui doit faire le boulot. Il faut presser haut de manière à ne pas faire subir à la défense le poids du match. On va être attentif à l’évolution de l’adversaire dans un premier temps. S’il fait preuve de patience, fait circuler d’abord le ballon, on cherchera à lui couper ses circuits de jeu, s’il attaque d’entrée, on jouera le contre», a fait savoir le sélectionneur.

« J’hésite entre une défense plate à quatre ou un axe à trois »

Jusqu’à preuve du contraire tous les indices penchent vers une défense à trois. Un système sur lequel la sélection A s’est appuyé durant la campagne qualificative à la CAN et Mondial 2010. C’est une stratégie à laquelle songe sérieusement Aït Djoudi, sachant que ça lui permettra d’étoffer son milieu de terrain qui aura à décharger la défense du poids du match. «C’est très possible. Sincèrement, j’hésite encore entre une défense plate à quatre ou à trois dans l’axe. Je vais voir. Je pense qu’on a encore un peu de temps pour trancher à ce sujet», a-t-il confié.

A peu près le  même onze qu’à l’aller

A propos de la composante, il ne devrait pas y avoir beaucoup de changement comparé au onze aligné lors du match aller à Alger (3-0). Aït Djoudi devrait reconduire la même équipe à deux éléments près. «Le onze-type est dans ma tête. Jusqu’à neuf joueurs, c’est tranché. Après, j’attends de connaître l’évolution des blessés, leur niveau de préparation. C’est en fonction de cela qu’on décidera», explique encore Aït Djoudi, en faisant allusion aux cas Daoud et Bedbouda qui soignent encore des blessures, tous deux à la cheville. La participation des deux Mouloudéens n’est pas remise en cause, disent les médecins, ce qui nous laisse croire qu’Aït Djoudi va reconduire le même onze qu’à l’aller avec Daoud comme titulaire.

Aït Djoudi : « A deux éléments près, j’ai l’équipe type en tête»

Petit point avec Azeddine Aït Djoudi. Le sélectionneur dresse dans l’entretien qui suit un premier bilan du stage. Il dit franchement ses convictions, ses doutes et ses aspirations.

Fin du premier microcycle de préparation, quel bilan en tirez-vous ?

Je pense que dans l’ensemble le bilan est positif. Ça s’est très bien passé et ce à tous les niveaux. On ne s’attendait pas à ce qu’on s’acclimate aussi rapidement. Il y avait beaucoup de fraîcheur les quatre premiers jours et ça nous a beaucoup aidés.  Je suis très satisfait, d’autant plus que nous avons récupéré tous nos joueurs. Après, il va falloir garder cette sérénité jusqu’au match. Ça nous permettra d’aborder le volet tactique avec un bon état d’esprit.

Quels étaient les objectifs de la première semaine de stage ?

C’était d’abord de s’acclimater, mais aussi récupérer tous nos joueurs. Comme vous le savez, on a enregistré des retards pour des raisons que tout le monde sait. Après, on entamera le volet mise en place à partir de cette deuxième semaine.

Avez-vous déjà une idée précise sur la stratégie à adopter ?

Approximativement. Nous avons commencé le travail à Alger. On a beaucoup insisté sur la conservation du ballon. Ça va être un chapitre important. Nous avons un gros potentiel au milieu du terrain. C’est là où réside notre force et nous devons l’exploiter. C’est donc en fonction de ces deux atouts que nous allons adopter notre plan de jeu.

On a l’impression que vous êtes entrés dans le match dès votre arrivée à Johannesburg, où il y a eu des séances pratiques mais aussi théoriques avec des projections vidéo…

En fait, pour la projection c’était plus de l’autocritique. Il y avait quelques imperfections que nous avons relevées lors du match aller et nous avons tenu à les montrer aux joueurs de manière à ce qu’ils les corrigent, sans pour autant se focaliser sur le match.

Quel est le mot d’ordre à cinq jours du match ?

Se qualifier tout simplement.

C’est-à-dire gérer le score…

Gérer mais tout en étant concurrents. En fait, tout dépendra du début du match. On va attendre de voir la stratégie que l’adversaire adoptera. S’il se contente de développer, on va chercher à le presser haut. S’il nous accule, il faudra chercher à sortir vite et jouer le contre.

Quel sera pour vous le meilleur scénario ?

Ne pas encaisser tout simplement. Ou du moins tenir le plus longtemps possible tout en cherchant à marquer pour se mettre définitivement à l’abri.

A quoi devrait ressembler votre onze de départ ?

On verra bien. J’hésite encore entre une défense plate à quatre ou à trois dans l’axe. Tout dépendra en fait de l’évolution de mes joueurs. J’attendrai jusqu’à mercredi pour trancher. Car, autant nous avons de bons joueurs derrière qui peuvent tenir leur rôle, autant notre noyau ou base réside au milieu. On verra bien.

Si l’on comprend bien, vous hésitez entre étoffer la défense ou renforcer le milieu, c’est bien cela ?

Approximativement, oui…

Avez-vous en tête votre équipe-type, ou bien préférez-vous attendre encore un peu ?

Oui, c’est fait…

Ressemblera-t-elle à celle du match aller ?

Oui, à deux joueurs près, ce sera la même composante.

Vous avez enregistré l’arrivée de Saayoud ce matin, que pourra-t-il vous apporter de plus ?

On est contents de l’avoir parmi nous. C’est un joueur sur qui on compte beaucoup.

On parle de l’arrivée imminente de Florian Makhdjouf (Sedan), qu’en est-il au juste ?

Sincèrement, je ne veux pas parler de ce dossier maintenant. Nous sommes à présent concentrés sur le match retour. Nous avons une qualification à jouer. Concernant Makhdjouf, j’en parlerai au moment opportun.

Confirmez-vous au moins avoir discuté avec lui ?

Oui, mais comme je l’ai dit, ce sujet n’est pas à l’ordre du jour. Il n’y a rien d’autre qui m’intéresse pour le moment à part ce match face à la Zambie.

Boutadjine, Boutenoune et le cuisinier depuis hier à Ndola

Salah Boutadjine, Nabil Boutenoune et Farid le cuisinier se trouvent depuis hier après-midi à Ndola. Ce trio a quitté Johannesburg en début d’après-midi pour s’envoler à destination de Ndola (Zambie) dans le but de préparer l’arrivée de la délégation. Il s’agit entre autres de récupérer les visas, s’enquérir des conditions d’hébergement, du terrain d’entraînement et faire les achats nécessaires pour la cuisine. Le reste du groupe est attendu sur place jeudi en fin de journée.