Aimé Jacquet «Pour former une grande équipe, il faut aussi de bons joueurs»

Aimé Jacquet «Pour former une grande équipe, il faut aussi de bons joueurs»

actualite2[12091].jpgRencontré en marge du jubilé Bernard Lama, qui a eu lieu samedi au Parc des Princes, l’entraîneur emblématique de l’équipe de France championne du Monde 1998, Aimé Jacquet, a bien voulu répondre aux questions du Buteur à propos de la déroute de l’Algérie à Marrakech. Interrogé sur les solutions qu’il faudra apporter pour que la sélection algérienne retrouve son niveau, Jacquet, qui s’est déclaré surpris de la claque administrée par le Maroc à l’équipe algérienne, pense que le salut viendra de la nouvelle génération qui doit vite intégrer la sélection. Par ailleurs, réagissant à cette affaire de quotas qui a failli casser ce noyau dur de l’équipe de France 98, il avoue que la réunion tenue entre les cadres de ce groupe aura été fructueuse et qu’ils demeureront unis et indivisibles.

Content d’être présent au jubilé de Bernard Lama ?

Oui bien sûr, je suis content pour Bernard. C’est quelqu’un de bien qui a réalisé une carrière, il faut le dire, exemplaire. Il fête son jubilé et ses copains de 1998, dont il faisait partie, l’ont honoré de leur présence. On est tous heureux d’être là. Il le mérite bien franchement. C’est un grand professionnel et j’espère qu’il va poursuivre son cheminement dans le football.

Un mot sur la débâcle de l’Algérie face au Maroc ?

Pour être franc, je n’ai pas suivi ce match, mais cela ne m’empêchera pas de dire que j’étais très surpris par l’ampleur du score. Quatre à zéro c’est quand même lourd.  Mais bon, il faut savoir se relever.

Perdre sur un tel résultat, ça fait mal quand même…

Oui, mais il y a des matchs où ça ne se passe pas du tout bien. Vous n’êtes pas sans savoir que nous aussi en équipe de France on avait pris quelques claques comme celle essuyée par l’Algérie avant de grandir et réaliser de belles choses. Donc, parfois en football, ce genre de  résultat doit servir de leçon pour mieux rebondir.

En Algérie, on voudrait recruter un entraîneur de grande envergure pour diriger la sélection, croyez-vous que ce soit une bonne chose ?

Ecoutez, les dirigeants algériens sont mieux placés pour en juger, mais je dois dire qu’il faut bien cerner le vrai problème car parfois la faute n’incombe pas seulement à l’entraîneur. Pour former une grande équipe, il faut aussi de bons joueurs.

Selon vous, quelle sera la solution pour dépasser la crise ?

Il faut se remettre en cause et travailler continuellement. Après cette Coupe du monde jouée en Afrique du Sud, il faut que les nouvelles générations de joueurs algériens arrivent à intégrer la sélection et, avec de l’expérience qui viendra au fil des matchs, vous pourrez refaire surface.

Ça vous fait quoi de retrouver cette belle génération de 98 ?

C’est toujours un plaisir de se retrouver, cela prouve que ce groupe de copains reste uni et solidaire.

Oui, mais il paraît qu’il y avait divergence dans le groupe 98 à propos de l’affaire des quotas…

Non, il y a plutôt une diversité d’idées par rapport à l’analyse de certains événements sportifs qui touchent au football en France, mais il n’y a jamais eu de cassure. C’est la presse qui a un peu amplifié les choses.  On s’est réunis et on a bien débattu sur l’importance de resserrer les rangs. De toute façon, on sera toujours présents pour discuter des avis des uns et des autres afin de préserver notre voix et garder notre communion.