Le nouveau code de l’information garantira la liberté d’expression

Le nouveau code de l’information garantira la liberté d’expression

mehal-mostagenem.jpgLe nouveau code de l’information viendra « renforcer et garantir la liberté d’expression , protéger la liberté des autres et respecter l’éthique professionnelle », c’est ce qu’a souligné dimanche à Oran le ministre de la Communication , M. Nacer Mehal.

Le ministre a expliqué, lors d’une rencontre de concertation sur ce texte législatif avec les éditeurs et les professionnels de l’information, que le nouveau code de l’information garantira « l’accès du journaliste à l’information », soulignant que les institutions étatiques, au niveau central et local, « seront tenues de fournir les informations dans le cadre de la concrétisation de la communication institutionnelle ».

M. Mehal a indiqué, que dans le cadre de la même loi, il sera procédé à la dépénalisation du travail journalistique, à l’exception de certains cas, à travers l’annulation des peines qui restreignent la liberté du journaliste, tout en maintenant l’amende. Dans ce contexte, il a insisté sur l’importance du rôle du Conseil national de l’éthique et de déontologie pour la protection de la profession et son renforcement.

Le ministre a ajouté que le code actuel comporte « beaucoup d’aspects positifs, qu’il faut valoriser en œuvrant à revoir les points négatifs » avec l’implication des professionnels dans le cadre d’un dialogue et d’un débat visant également à recenser leurs préoccupations. Il a ajouté, dans ce sens, que le nouveau code de l’information vise à concrétiser la protection du journaliste, le respect de ses droits, l’amélioration de ses conditions socioprofessionnelles et à mettre un terme à certains « phénomènes », comme celui du « tranbendisme » dans la profession.

Le ministre a affirmé, à cet égard, que le nouveau code obligera les organes de presse à la mise en place d’un règlement intérieur et d’une convention collective pour la protection des droits des journalistes, qui devront bénéficier d’un contrat de travail et d’une couverture sociale.

D’autre part, M. Mehal a indiqué que dans le cas où un organe de presse ne respecte pas ces mesures, l’Autorité de régulation des médias qui sera intégrée dans le nouveau code, pourra retirer l’agrément à ce journal. L’Autorité de régulation qui vise à organiser et à garantir une meilleure pratique de la profession, sera composée de « membres nommés et autres professionnels élus ». Elle œuvrera à délivrer les agréments et la carte nationale du journaliste, dont les aspects et les mécanismes seront définis dans un « cadre consensuel », a-t-il précisé.

D’autre part, M. Mehal a annoncé qu’il est prévu la tenue d’assises nationales sur la communication, afin de connaître les problèmes et les préoccupations des journalistes et des éditeurs et d’aboutir à des résultats et des décisions qui pourront être concrétisés dans des textes de loi.

Le ministre a rappelé l’existence d’une commission qui s’attelle à définir une grille uniformisée des salaires des journalistes et organiser leur carrière professionnelle, tout en réitérant que le fonds de soutien à la presse sera destiné à la formation des journalistes à travers le pays.

Les interventions des professionnels de la presse se sont articulées, lors de cette rencontre, sur les moyens d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des journalistes et sur la gestion de leurs parcours professionnel ainsi que les critères relatifs à la délivrance de la carte nationale du journaliste et la mise à niveau de la profession à travers la formation et la garantie de la liberté de la presse.