Médicament générique,Encourager sa consommation

Médicament générique,Encourager sa consommation

med_288835136.jpgLa marge bénéficiaire du médicament générique va être revue alors qu’une campagne de sensibilisation sera lancée incessamment par le ministère de la Santé en collaboration avec le Syndicat des pharmaciens d’officine (Snapo), pour inciter notamment les médecins à privilégier ce type de médicament moins coûteux et aussi efficace que le princeps.

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se penche actuellement sur une série de mesures destinées à promouvoir les médicaments génériques et encourager leur consommation. A cet effet, le département de Djamel Ould Abbès envisage de revoir les prix appliqués actuellement pour ces médicaments.

Plus explicitement, il est question de revoir la marge bénéficiaire, a annoncé le ministre qui visitait hier, lundi, la deuxième édition du Salon international du médicament générique (alGeneric) qui a ouvert ses portes au Palais des expositions, aux Pins Maritimes, à Alger. «Elle est en train d’être revue», a précisé M. Ould Abbès tout en insistant sur la nécessité d’impliquer les fabricants et de fédérer les synergies pour que le coût du médicament «ne soit pas supporté par le seul malade».

Autre mesure annoncée par le ministre de la Santé : le lancement d’une campagne de sensibilisation et d’explication sur le médicament générique dans les prochains jours en collaboration avec le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo). Cette campagne visera, notamment, les médecins, les pharmaciens, les laboratoires et les producteurs de médicaments génériques, a souligné M. Ould Abbès. En dépit de son prix abordable, le médicament générique reste peu consommé dans notre pays. « 30% de malades se traitent avec des médicaments génériques dans le pays», a indiqué à l’agence Algérie presse service (APS) le directeur de marketing et de l’information médicale de Saïdal, Yahia Saâd-Eddine Naïli. Selon lui néanmoins, la consommation a augmenté, ces dernières années, grâce «aux campagnes de sensibilisation menées par les pouvoirs publics et les acteurs du secteur de l’industrie pharmaceutique». Mais il faut «davantage de mesures pour inciter les médecins à privilégier ce type de médicament moins coûteux et tout aussi efficace que le princeps», a-t-il plaidé. Actuellement, la production nationale de médicaments est composée à 80% de génériques, a noté M. Naïli tout en rappelant que le groupe Saïdal reste le premier producteur national avec une part de marché de 6%.