Réunion du gouvernement , Grands dossiers pour mardi et mercredi

Réunion du gouvernement , Grands dossiers pour mardi et mercredi

27022011.jpgAhmed Ouyahia a convoqué le gouvernement pour une réunion sur deux jours, les mardi et mercredi prochains, a-t-on appris de source gouvernementale. «Il faut tout finaliser pour permettre au président de convoquer le Conseil des ministres, la semaine prochaine», explique notre source.

A l’ordre du jour de ces rendez-vous d’urgence, deux points majeurs. Pour la réunion de mardi, le gouvernement se penchera sur un texte préparé par le ministre de la Communication, Nacer Mehal, et qui concernera le secteur de l’audiovisuel. «Il s’agit des avant-projets des statuts des personnels de la télévision et de la radio», précise notre source.

Ce n’est donc pas , comme d’aucuns l’attendaient, le fameux avant-projet de loi sur la télévision et qui devait permettre l’ouverture du média le plus convoité «pour l’opposition ». Il est à rappeler qu’à la suite d’un Conseil des ministres tenu le février dernier, Bouteflika avait ordonné au gouvernement de préparer en urgence un projet de loi qui accélérerait cette ouverture.

Le gouvernement consacrera d’ailleurs presque une journée de travaux autour de la question et un avant-projet de loi avait été esquissé et qui devait être finalisé avant l’ouverture de la session de printemps du Parlement. Or, plus rien, depuis ! Ce qui confirme le recul de Bouteflika au sujet de ce dossier de la télévision et que nous évoquions dans une précédente édition. Ceci étant, l’autre dossier sur lequel se penchera le gouvernement, et qui constitue d’ailleurs sa priorité absolue depuis quelques semaines, sera celui de l’emploi. «La journée du mercredi sera entièrement consacrée à la nouvelle politique de l’emploi. Il y aura ainsi la présentation d’un exposé exhaustif par le ministre du Travail, Tayeb Louh.» Cet exposé portera aussi bien sur l’état des lieux, les entraves éventuelles ainsi que sur les mesures d’urgence prévues pour doper la cadence à l’embauche.

Lors du dernier Conseil des ministres, des mesures d’exception, fort nombreuses et touchant quasiment l’ensemble des secteurs, avaient été prises, rappelle-t-on. Cette masse de mesures, de facilitations, d’encouragement à la création de l’emploi et l’absorption du chômage tous azimuts n’aura aucune chance d’aboutir sans de substantielles modifications sur la législation et de fortes entorses aux procédures classiques.

C’était, là, l’objet d’une réunion d’un conseil interministériel marathon présidé par Ahmed Ouyahia, jeudi dernier avec plusieurs ministres et de nombreux cadres de l’Etat et qui avait permis de finaliser l’ensemble des textes d’application nécessaires à la mise en œuvre, immédiate, de «la nouvelle politique d’emploi». Bouteflika, faut il le rappeler, avait fixé la fin du mois en cours comme échéance à une première évaluation du travail du gouvernement, sur ce point précis de l’emploi avec «obligation de résultats». Avec cette réunion de deux jours du gouvernement —encore une autre — il se confirme de plus en plus que Bouteflika a définitivement opté pour la solution «sociale» que politique dans sa quête inlassable de s’éviter une contestation ouverte à la Ben Ali ou à la Moubarak.

Pour le locataire du palais d’El-Mouradia, il est hors de question de donner un quelconque contenu politique à ce qu’il avait lui-même appelé d’ailleurs «les derniers événements». Sa lecture des événements d’Octobre 1988 n’a jamais plaidé autre chose. «Les Algériens ne se sont jamais soulevés en Octobre 1988 pour réclamer la démocratie ou la liberté d’expression», a-t-il toujours clamé, lui qui n’était pourtant pas au pouvoir à l’époque.

Kamel Amarni