Soutien à l’agriculture : L’état casse sa tirelire

Soutien à l’agriculture : L’état casse sa tirelire

Fotolia_agriculture.jpgLe soutien de l’Etat au secteur de l’agriculture sera « illimité », a estimé jeudi dernier le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, dans ses réponses aux questions des sénateurs.

Ainsi, l’Etat entend aller jusqu’à puiser dans le Trésor public afin de soutenir un secteur qui traîne toujours lamentablement la patte.

Se référant au plan d’action du gouvernement, présenté par M. Ouyahia aux membres des deux chambres du Parlement, il est prévu l’injection de pas moins de 1000 milliards de dinars durant les cinq prochaines années, afin de sortir le secteur de l’ornière.

Les producteurs agricoles, activant dans les filières de la céréaliculture, des légumes secs, de la pomme de terre, de l’élevage, de la production de viande et de lait et de l’arboriculture, bénéficieront d’un important soutien, fera savoir le Premier ministre.

Un office de fruits et légumes et un programme de régulation du marché et des circuits de distribution seront mis en place.

Le gouvernement veut encourager, par ailleurs, l’investissement dans les wilayas de l’intérieur et du Sud. Pour ce faire, il compte apporter quelques modifications relatives à l’investissement dans certaines wilayas du pays, jugées trop saturées.

« La concentration des investissements dans les grandes wilayas pourrait nous inciter à retirer tout soutien ou encouragement en faveur des projets d’investissement dans les wilayas ayant bénéficié d’un grand nombre de ces projets », précise M. Ouyahia. Entre autres wilayas concernées, l’on a cité Oran, Annaba, Alger et ses environs.

Toutefois, le Premier ministre a fait comprendre que cette question devrait passer par la sensibilisation des opérateurs économiques sur la nécessité d’investir dans les autres régions.

Le Premier ministre a promis, dans ce sens, des mesures incitatives additionnelles pour soutenir l’investissement dans le secteur des entreprises publiques et les PME.

« Il est temps de booster les entreprises publiques qui disposent d’un marché et de capacités de production », dira-t-il, en révélant que le gouvernement se penchera en juin sur les cas Saidal et du complexe de construction de moissonneuses-batteuses dans l’objectif de leur apporter du sang neuf.

Si M. Ouyahia a invité le patronat et les opérateurs économiques à adhérer aux chambres de commerce et d’industrie, il n’a cependant pas évoqué les remous que continuent de susciter les dernières mesures sur l’investissement auprès des chancelleries et des opérateurs étrangers.

Interpellé par les sénateurs, le Premier ministre a rappelé la conviction de l’Algérie « à obtenir 51% des actions et maintenir le prix préférentiel du gaz utilisé dans ces industries », à l’instar du projet de l’industrie du fer et de l’acier avec le partenaire égyptien (El Iz) à Jijel. Abordant le sujet de privatisation des entreprises, il a soutenu que le processus n’était pas « flou ».

Et pour apaiser tout accès de fièvre syndicale, M. Ouyahia affiche la disponibilité du gouvernement à examiner tout dossier de privatisation suspect.