La libération d’Aung san suu kyi demandée par Obama

La libération d’Aung san suu kyi demandée par Obama

aung_san_suu_kyi.jpgLa junte birmane a renforcé les mesures de sécurité, mercredi 27 mai, pour le 19e anniversaire des élections du 27 mai 1990, largement remportées par le parti de l’opposante Aung San Suu Kyi, mais dont les résultats n’ont jamais été reconnus par les militaires. Mme Suu Kyi, 63 ans, lauréate du prix Nobel de la paix, a été privée de liberté pendant la majeure partie des dix-neuf dernières années, et elle est actuellement jugée dans une prison au nord de Rangoun pour avoir enfreint les règles de son assignation à résidence.

Mardi, le président américain Barack Obama a dénoncé ce « procès-spectacle » et appelé les généraux birmans à libérer « immédiatement et sans conditions » la figure de proue de l’opposition. « J’appelle le gouvernement birman à libérer immédiatement et sans conditions la secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie et Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi », a déclaré le président Obama dans un communiqué. « Je condamne fermement son assignation à résidence et sa détention, qui ont également été condamnées dans le monde entier », a-t-il ajouté.

Mercredi matin, le siège du parti de Mme Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), faisait partie des sites étroitement surveillés par les forces de sécurité à Rangoun, alors que des camions de police sillonnaient la ville, selon des témoins. Environ 300 membres de la LND, ainsi que des diplomates occidentaux, ont participé à une cérémonie d’anniversaire des législatives « volées » de 1990 au siège de la LND, où les militants ont procédé à un lâcher de colombes et de ballons avant d’observer une minute de silence et d’allumer des bougies en hommage à l’opposante, ont indiqué des participants.

La cérémonie a donné lieu à des appels à sa libération ainsi qu’à celle du numéro deux de la LND, Tin Oo, 82 ans, qui est assigné à résidence. Aux élections pluralistes de 1990, la formation de la lauréate du prix Nobel de la paix avait remporté 392 des 485 sièges à pourvoir, mais l’armée avait refusé de reconnaître les résultats. La junte actuelle, dirigée par le généralissime Than Shwe, a la ferme intention d’organiser de nouvelles élections nationales l’année prochaine, et les chancelleries occidentales le soupçonnent de vouloir faire condamner Mme Suu Kyi pour l’écarter du processus.