Conséquence de la baisse du pouvoir d’achat à la veille de L’aÏd Rush sur les vêtements made in China

Conséquence de la baisse du pouvoir d’achat à la veille de L’aÏd Rush sur les vêtements made in China

142207.jpgNos enfants s’habilleront chinois cet Aïd. Une conséquence du niveau de pénétration jamais aussi élevé des produits chinois sur le marché algérien via, entre autres, les enseignes bons prix Griffa, Espreno, Printemps.

Un résultat de l’état sinistré de la filière nationale du textile, quasi absente dans le commerce de l’habillement. Bref, on assiste au déclin d’une branche industrielle abandonnée par les pouvoirs publics.

Reflet de cette situation, le rush des ménages sur les produits textiles moins chers, autrement dit chinois, traduit l’érosion du pouvoir d’achat de la majorité des Algériens sous la poussée des pratiques spéculatives et des effets négatifs d’un marché désorganisé, très apparent au cours de ce mois de Ramadhan. Conséquence : une masse de consommateurs reste peu regardante sur le rapport qualité/prix.

Alors que les coûts des produits textiles suivent une courbe baissière en raison des délocalisations des productions vers les pays du Sud-Est asiatique et de la forte concurrence principalement de la Chine et de l’Inde sur les marchés européens et américains.

Force est de constater également que le contrôle de l’origine de la marchandise et de sa qualité ne constitue pas un souci pour les pouvoirs publics. Dans la foulée, le Ramadhan 2010 a constitué encore une fois un nouvel épisode du laxisme des pouvoirs publics face aux phénomènes de l’informel, de la contrebande et de la contrefaçon.

Le discours officiel de fermeté face à ces pratiques n’a pas résisté encore une fois aux réalités du terrain. Dans ce registre, le textile ne constitue pas aujourd’hui une cible des services de contrôle du commerce. Sous prétexte que le laboratoire d’essais, en cours de réalisation, n’est pas encore prêt.

Le retard dans le lancement et l’achèvement de ce projet reste la meilleure démonstration de l’absence de véritable volonté politique de protéger les consommateurs et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Faut-il croire, dans ce contexte, à une puissante industrie textile nationale ? La production de fibres synthétiques à partir d’hydrocarbures peut constituer un avantage concurrentiel, bref une lueur. Pour une période transitoire, le temps que nos réserves pétrolières se maintiennent à la hausse. Au-delà, il faudra imaginer d’autres alternatives. Des investissements dans le design ? Des produits algériens adaptés à la demande locale et soutenant un bon rapport qualité prix ? Le haut de gamme ? Là également, il faudrait que l’État mette en place un environnement favorable à l’émergence d’une industrie nationale textile plus compétitive