Sale temps pour les Nord-Africains !

Sale temps pour les Nord-Africains !

Algeria's Rafik Djebour (C) fights for the ball with Abdi Kassim (L)and Agrey Morris (R) of Tanzania during their Africa 2012 qualifying soccer match in Blida Stadium September 3, 2010. REUTERS/Louafi Larbi (ALGERIA - Tags: SPORT SOCCER)྽ȚL’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont des circonstances atténuantes.

Sale week-end pour les pays de l’Afrique du nord ! La première journée des éliminatoires pour la CAN-2012 et la CAN-2013 a été nulle, dans tous les sens du terme. Même si aucune sélection n’a perdu, aucune d’elles n’a pour autant gagné, quatre d’entre elles ayant même été accrochées à domicile par des adversaires qui semblaient, a priori, à leur portée.

La journée des nuls !

On connaît le résultat de la sélection algérienne : un nul à Blida face à la Tanzanie, lequel a précipité le départ du sélectionneur Rabah Saadane. On sait aussi que ce mauvais coup a été amorti le lendemain par le nul inattendu concédé par le Maroc chez lui face à la plus faible sélection en Afrique et l’une des plus faibles au monde, celle de la République centrafricaine.

La Tunisie (qui se trouve dans un groupe à cinq qui en est, à l’inverse des autres, à sa 4e journée) n’a pu se défaire du Malawi à Tunis, ce qui risque de lui coûter cher à la fin. La Libye a été accrochée à l’extérieur par une modeste sélection du Mozambique.

Voilà que même l’Egypte, détentrice du trophée africain, est victime d’un coup de panne puisqu’elle s’est fait imposer le nul au Cairo Stadium par une surprenante sélection du Sierra Leone. Et encore, les Egyptiens ont échappé à la défaite puisque leur but égalisateur, en plus d’être survenu en fin de match, était litigieux !

L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont des circonstances atténuantes

Est-ce à dire pour autant que quelque malédiction a frappé les Nord-Africains ? C’est un argument que goberaient les superstitieux, frappés crédulement par tout signe maléfique communautaire. Toutefois, les sélections africaines ne sont pas toutes à blâmer au même degré.

Pour justifier son échec, l’Algérie peut arguer — à juste titre — que son championnat national n’a pas encore démarré et que les championnats étrangers, dans lesquels évoluent la majorité de ses joueurs internationaux, ont à peine débuté. Idem pour le Maroc et la Tunisie, pratiquement dans le même cas.

Face à des sélections de l’Afrique subsaharienne, voire de l’Afrique australe, dont les championnats nationaux sont très avancés, on peut dire qu’ils ont quelques circonstances atténuantes, même si ne pas s’imposer à domicile reste impardonnable.

Les Egyptiens n’ont aucune excuse

Néanmoins, cet argument n’est pas valable pour l’Egypte. Lorsqu’on sait que le championnat dans ce pays en est à un stade assez avancé et que la majorité des internationaux évoluent au pays, il n’y a aucune excuse pour justifier le mauvais résultat de cette formation.

Les Egyptiens ressentent sans doute la décompression post-sacre avec quelques mois de retard, comme en vivent généralement toutes les équipes qui remportent un titre majeur. Savoir qu’on n’est pas seul dans la mélasse peut rassurer un tant soit peu les Algériens.

Par ces temps de vaches et de résultats maigres, on se console comme on peut…