Commerce durant le Ramadhan Ce que le consommateur doit savoir !

Commerce durant le Ramadhan Ce que le consommateur doit savoir !

FIN01_785300902.jpgContrairement à la règle, le Ramadhan censé être un mois «sacré», aiguise les appétits et occasionne des phénomènes que la raison n’arrive pas à expliquer.

Durant cette période sensible de l’année, certains commerçants et acteurs économiques animant le marché national, déclarent la guerre aux consommateurs, dans un seul souci : glaner le maximum de «profits».

Des prix exorbitants, des produits non-conformes, des services qui ne répondent pas à la demande, des offres, loin de satisfaire les attentes des jeûneurs… sont autant de «tracas» qui marquent le quotidien de ce mois.

Pour y faire face, le ministère du Commerce publie sur son site des avis à l’adresse des opérateurs économiques, des bouchers, des vendeurs de volailles abattues et aux consommateurs, en vue de rappeler les dispositions légales qui doivent être appliquées à la lettre, normalement en toute période de l’année.

LE DÉCOUPAGE À L’AVANCE DES VIANDES STRICTEMENT INTERDIT

Le département de Mustafa Benbada affirme que, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, la mise à la consommation des viandes hachées et des volailles abattues est soumise à des règles précises.

Pour les viandes hachées, elles doivent être préparées sur le champ, à la demande et à la vue du client. Et le découpage à l’avance, en menus morceaux, de pièces de viandes destinées à être hachées, est strictement interdit.

Par ailleurs, les viandes hachées doivent être exclusivement préparées à partir des viandes fraîches, saines et exemptes d’abats et de tissus adipeux de réserve, de parties aponévrotiques, de chutes, de déchets de parage et de plaies de saignées, et de parties tendineuses et de viandes de la tête.

Les instruments, les appareils et tous les ustensiles utilisés pour le hachage des viandes doivent être régulièrement et soigneusement nettoyés avec de l’eau chaude (+82° c) et désinfectés chaque fois qu’il est nécessaire et obligatoirement en fin de travail.

LES VOLAILLES ABATTUES : PAS DE MISE EN VENTE À L’AIR LIBRE OU SUR LA VOIE PUBLIQUE

Pour ce qui est des volailles abattues, elles doivent être éviscérées et âgées de sept (07) semaines au minimum. Elles ne doivent pas présenter d’ecchymoses (bleus), et conservées obligatoirement sous froid et ne pas être exposées ou mises en vente à l’air libre et /ou sur la voie publique. Même suspendus à des crochets, les abats comestibles des volailles éviscérées réfrigérés peuvent être commercialisés.

Les viandes rouges destinées à la préparation des viandes hachées à la demande, doivent être issues d’animaux abattus au niveau des structures d’abattages agréées et celles destinées au hachage à la demande doivent être entreposées sous froid à une température comprise entre 0°C et 3°C, jusqu’au moment même de leur hachage.

Les bouchers et les vendeurs de volailles abattues sont tenus de ce fait de respecter scrupuleusement ces dispositions sous peine des sanctions prévues par la légalisation en vigueur, notamment la loi n ° 09-03 du 25 février 2009 relative de protection du consommateur et à la répression des fraudes, rappelle le ministère du Commerce.

L’ÉTIQUETAGE DOIT ÊTRE APPROPRIÉ

Pour ce qui est de l’étiquetage et la présentation des denrées alimentaires, les emballages utilisés pour le conditionnement des produits considérés doivent comporter un étiquetage approprié, faisant ressortir les mentions obligatoires suivantes : le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’importateur, la dénomination de vente, la quantité nette exprimée en unité du système métrique, le pays d’origine et/ou de provenance.

Ces mentions doivent être rédigées en langue arabe et à titre complémentaire dans une autre langue accessible aux consommateurs. Elles doivent être portées à un endroit apparent et de manière visible, lisible et indélébile.

Par ailleurs, il est rappelé à l’attention des opérateurs économiques qu’ils sont tenus d’écouler leurs produits au niveau des marchés de gros de fruits et légumes. Tout manquement au respect de ces mesures fera l’objet de sanctions conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

Karima Alloun