Les Verts ont renoué avec la victoire. Les Algériens ont apprécié et ont aussi aimé le retour en force de certains cadres. Mais tout n’a pas été rassurant.
Quelques jours avant le début du Mondial, des réserves sont émises. Depuis la demi-finale de la CAN d’Angola, la sélection nationale a aligné quatre défaites consécutives. On a perdu 4-0 contre l’Egypte, 1-0 face au Nigeria, et deux fois 3-0 devant la Serbie et l’Eire. Hier, les Verts ont rompu avec l’échec.
Ils ont enchaîné avec un petit succès synonyme d’une petite bouffée d’oxygène. Mais pour ne pas faire la fine bouche, il faut reconnaître qu’on a eu droit à quelques autres bonnes bouffées d’air frais en provenance de Nuremberg. L’équipe a renoué avec le 3-5-2 grâce auquel elle a triomphé. Aussi, il aurait fallu être aveugle pour ne pas relever le bon retour de plusieurs individualités marquantes des Fennecs.
A commencer par Karim Ziani qui a recouvré sa dimension de patron. Karim Ziani est redevenu Karim Ziani, on l’a vu réaliser presque tout ce qu’il entreprenait. Belhadj aussi a été une nouvelle fois étincelant sur son flanc gauche. Boudebouz promettait, il a montré qu’on peut compter sur lui.
D’autres encore ont fait bonne impression. Bref, les individualités ont pour la plupart brillé. Mais comme souvent dans ce cas, cela a été au détriment du collectif qui, lui, a été loin de rassurer. Et quand une telle défaillance est enregistrée, le premier secteur à en pâtir est la défense. On l’a vu d’ailleurs, le trio Bougherra-Halliche-Antar a été maintes fois contourné. Combien de fois Chaouchi s‘est-il retrouvé seul face aux attaquants émiratis ? Un nombre de fois suffisamment inquiétant en tout cas, même si dans l’affaire, Chaouchi a eu autant d’opportunités de montrer tout le potentiel qui le maintient dans le poste numéro 1.
C’est vrai que deux éléments du trio reviennent de blessures, à savoir Bougherra et Antar, ceci expliquerait donc cela. Ça vous rassure ? Nous, pas du tout, surtout lorsqu’on rappelle qu’en Afrique du Sud, la défense sera confrontée à Rooney, Donovan, Novakovic et d’autres redoutables attaquants qui, eux, ne seront sans doute pas aussi naïfs que les Emiratis…
A. B.
