La République tchèque intéressée par le gaz algérien

La République tchèque intéressée par le gaz algérien

Le vice-ministre tchèque de l’Industrie et du Commerce, Milan Hovorka, a exprimé, vendredi, à Oran, l’intérêt de son pays pour l’importation du gaz algérien dans un souci de « diversifier » les sources d’approvisionnement en cette matière énergétique.

M. Hovorka a expliqué devant un parterre d’hommes d’affaires rencontrés lors d’une visite à la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oranie, qu’une telle décision interviendrait « après examen des diverses questions techniques relatives au transport du gaz algérien vers la République tchèque et à l’aspect commercial de l’offre ».

Notons que les Européens cherchent diverses alternatives pour réduire leur dépendance au gaz russe.

Les Etats d’Europe de l’Est, dont l’extrême dépendance à l’égard du partenaire russe est aggravée par la faiblesse de leurs stocks, ont largement pâti de l’arrêt de la fourniture de gaz.

Dans ce sens, la Commission européenne souhaite pallier la dépendance de l’UE en gaz en invitant les Etats à adopter, d’ici trois ans, des plans nationaux de prévention des crises accompagnés de mesures d’urgence.

Il s’agit également de diversifier les sources d’approvisionnement. Dans ce sens, l’Algérie se trouve en bonne position pour prendre des parts de marché. Aussi, notre pays s’est assigné pour objectif de diversifier sa clientèle afin d’échapper au diktat de ses clients traditionnels en Europe occidentale.

Cela se reflète d’ailleurs, par l’attitude adoptée récemment par l’Espagne qui tente un chantage sur les prix avant l’entrée en exploitation imminente du Medgaz.

Aussi, la compagnie nationale des hydrocarbures veut opérer une offensive commerciale de taille mais en gardant bien à l’esprit de se positionner sur les marchés à long terme. le groupe Sonatrach a annoncé qu’il négociait actuellement des contrats de livraison à long terme de GNL avec quelques pays asiatiques. La Sonatrach mise donc sur la diversification de ses clients tout en misant sur les contrats à long terme.

Ce qui semble être l’option la plus rentable, d’autant plus que la demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) continuera à gagner en importance même si d’autres sources d’énergie non conventionnelle ont fait leur apparition. Notons, dans ce sens, que le GNL représente 50% des échanges commerciaux du secteur des hydrocarbures dans le monde.

Samira G.