Smaïl Mimoun «L’avenir, c’est le poisson d’eau douce»

Smaïl Mimoun «L’avenir, c’est le poisson d’eau douce»

laune (3).jpgBon an, mal an, nos côtes ne produisent que 220 000 tonnes de poisson, soit un ratio de 6 kg par an et par habitant. Cela reste insuffisant pour l’équilibre alimentaire du citoyen.

Le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques réitère la volonté de l’Algérie à développer l’aquaculture, «seule possibilité pour augmenter la ration alimentaire de l’Algérien», a souligné hier à Alger M. Smaïl Mimoun, premier responsable du secteur. «Bon an, mal an, nos côtes ne produisent que 220 000 tonnes de poisson ; ce qui nous donne un ratio de 6 kg par an et par habitant.

Cela reste insuffisant pour l’équilibre alimentaire de nos concitoyens. Aussi, nous devons combler le déficit en recourant à la production de poisson d’eau douce», a ajouté le ministre dans un point de presse à l’issue d’une réunion d’évaluation qui a regroupé, hier, l’ensemble des directeurs de pêche des wilayas.

Reconnaissant que l’activité aquacole n’a pas encore atteint un niveau appréciable, le ministre n’a pas omis de signaler l’existence d’une «étroite collaboration» entre son département et le ministère des Ressources en eau qui a la charge des barrages, des plans d’eau et des retenues collinaires.

«Une richesse halieutique non négligeable se trouve au fond de nos barrages ; elle est déjà exploitée mais notre objectif majeur est de développer encore cette filière avec le concours de nos collègues du ministère des Ressources en eau», a ajouté le Dr Smaïl Mimoun.

Dans ce chapitre, il est fait mention d’une véritable feuille de route, actuellement à l’étude et qui sera discutée lors des prochaines assises nationales sur les ressources halieutiques en octobre 2010 à Alger.

«Nous devons prendre en considération un grand nombre de paramètres pour booster la filière aquacole. Je n’omets pas aussi de souligner qu’il y a un grand travail à faire pour convaincre nos concitoyens à consommer le poisson d’eau douce», a ajouté le ministre, signalant que son département est prêt à relancer les Salons et autres rencontres dédiés à l’aquaculture dans les prochains mois.

Dans une allocution à l’attention des responsables locaux, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a souligné que la flottille nationale (pêche maritime) est passée de 2 552 unités en 2000 à 4 532 en 2009. «Cet accroissement de 84 % a eu une implication directe sur l’évolution de la population maritime totale activant dans le secteur qui est passée de 28 225 inscrits en 2000 à 64 227 postes en 2009», a indiqué le ministre.

Le Dr Smaïn Mimoun a rappelé l’engagement de l’Algérie à pérenniser le dispositif de certification des captures en vigueur depuis le 31 mars 2010 et qui s’adresse aux exportateurs algériens de produits de pêche destinés aux marchés de l’Union européenne.

Il s’agit d’un «puissant» instrument de contrôle et de traçabilité des produits halieutiques et de lutte contre les pratiques illicites.Notons que la fermeture biologique (interdiction de pêcher dans les limites territoriales de 3 miles nautiques) prendra effet le 1er mai 2010 et ce jusqu’au 31 août de la même année.

Outre le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, le service national des gardes-côtes relevant de la marine nationale est également impliqué dans la concrétisation de cette action.

Djamel Zerrouk