[Biographie] Samaranch : successeur de Coubertin et “père” des J.O de l’ère moderne

[Biographie] Samaranch : successeur de Coubertin et “père” des J.O de l’ère moderne

samaranch.jpgJuan Antonio Samaranch, décédé mercredi à Barcelone à l’âge de 89 ans, a régné durant 21 années à la tête du CIO et est considéré comme l’homme qui a modernisé les Jeux Olympiques, ainsi que le principal architecte de l’Olympisme espagnol.

Habile négociateur, il a réorganisé l’institution héritée du baron Pierre de Coubertin en favorisant l’entrée du bloc communiste, en augmentant le budget du CIO et en transformant les Jeux Olympiques en un grand spectacle médiatique mondial.

Membre élu du CIO depuis 1966, il est le premier ambassadeur d’Espagne (1977-1980) à Moscou après la reprise des relations diplomatiques avec l’ex-URSS. Vice-président du CIO (1974-1978), il accède à la présidence en 1980 avant d’être reconduit, à trois reprises, dans ses fonctions (1989, 1993 et 1997). En 1991, le roi Juan Carlos d’Espagne lui remet le titre de marquis, récompensant ainsi son implication dans le mouvement olympique et surtout l’attribution des JO-1992 à Barcelone.

Durant son mandat à la tête du CIO, Samaranch a été un indiscutable grand gestionnaire du sport et le digne héritier du Baron de Coubertain (le grand architecte des Olympiades), remportant des succès comme la consolidation et la modernisation des JO qui, avant 1980, se débattaient dans des problèmes d’unité et de concept.

C’est grâce à lui que le nombre des pays membres est passé de 141 à 200, que 12 femmes ont fait pour la première fois leur apparition au sein du CIO, et que le budget de cette institution est passé de 5 millions de francs en 1980, à 40 millions à la date de son départ.

A la tête de la bannière olympique, il a mis fin au boycott olympique des JO, son grand défi durant ses premières années de mandat, et réussi à  surmonter en 1998 la crise de corruption pour la désignation de la ville devant abriter les Jeux d’Hiver de 2002 à Salt Lake City, qui a entaché son action.

Il a brillé aussi dans d’autres domaines comme la politique, en tant que président de la Diputacion (Conseil provincial) de Barcelone où il est né le 17 juillet 1920, comme ambassadeur et également dans les finances  en occupant durant 12 ans la présidence de La Caixa (caisse d’épargne).

Depuis son remplacement par le Belge Jacques Rogge en 2001, Samaranch a été hospitalisé à plusieurs reprises pour des complications aiguës d’hypertension artérielle. Durant ces derniers mois, il a été appelé à la rescousse en octobre 2009 par le mouvement olympique espagnol pour soutenir à Copenhague la candidature de la ville de Madrid pour accueillir les JO 2016, finalement battue en finale par Rio de Janeiro.

Malgré la mort, la flamme des Samaranch demeure vivace : son fils, Juan Antonio, est membre du CIO et sa fille, Maria Teresa, est l’actuelle présidente de la Fédération espagnole des Sports de Glace.