La communauté internationale a proposé dimanche d’importantes aides au Chili, dévasté samedi par un séisme de magnitude 8,8, le plus violent depuis un siècle, qui a fait plus de 300 morts et deux millions de sinistrés, selon un nouveau bilan toujours provisoire.
Plusieurs pays et organisations internationales comme l’ONU, l’Union européenne (UE), la banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). ont proposé leur aide au Chili pour l’aider à surmonter la crise générée par ce violent tremblement de terre.
L’UE a déjà accordé 3 millions d’euros d’aide d’urgence et le secrétaire général de l’ONU M. Ban Ki-moon a annoncé qu’une aide onusienne était « disponible » à être envoyée au Chili, « si le pays en avait besoin ».
Pour sa part, le président Barack Obama a exprimé la disposition des Etats-Unis à apporter leur aide au profit des Chiliens, victime de cette catastrophe qui a provoqué des vagues de tsunami dans l’ensemble de l’océan Pacifique.
Malgré les pertes humaines et matérielles causées par le séisme, les autorités chiliennes ont demandé à la communauté internationale d’attendre avant d’envoyer de l’aide.
Ce séisme, « le plus grand auquel nous avons été confrontés en 30 ans », est « un coup dur » pour le Chili, a déclaré samedi le président chilien élu Sebastian Pinera, qui doit prendre ses fonctions le 11 mars prochain. M. Pinera, qui a déjà formé son gouvernement, et qui doit succéder à la socialiste Michelle Bachelet le 11 mars prochain, a indiqué que cette catastrophe ne remettait pas en cause « les objectifs et les propositions » de son futur gouvernement.
Cette catastrophe a fait plus de 300 morts, a annoncé la directrice du Bureau national d’Urgence (Onemi), Carmen Fernandez. La plupart des victimes, 90%, ont été tuées dans leur sommeil, surprises dans leur lit par la violence du tremblement de terre, selon l’Onemi.
Les autorités chiliennes ont indiqué que le nombre des morts pourrait augmenter en raison de la puissance de la secousse qui a été ressentie jusque dans la capitale Santiago. Le séisme, qui a fait aussi deux millions de sinistrés, selon les autorités, a causé d’important dégâts matériels dans le pays.
Les dégâts sont énormes à Concepcion, à 500 km au sud de Santiago, où des dizaines de maisons ont été détruites, des voitures écrasées sous les décombres, des routes éventrées et des ponts détruits, tel le grand viaduc sur le fleuve Bio Bio.
« La force de la nature a une nouvelle fois frappé notre patrie », a déploré la présidente Michelle Bachelet, qui termine son mandat à la tête du pays andin de 16 millions d’habitants.
Le séisme n’ pas affecté seulement le Chili, mais il a aussi provoqué plusieurs vagues de tsunami dans l’ensemble de l’océan Pacifique, et ce phénomène a atteint dimanche le Japon avec un tsunami de 90 cm, qui a touché le port de Kuji, dans la préfecture d’Iwate (nord-est), sans faire état de victime, ni de dégâts.
Des centaines de milliers de personnes ont été évacuées des côtes du nord du Japon où plusieurs raz-de-marée de plus d’un mètre de haut ont déferlé sur la façade Pacifique, à la suite de ce violent séisme qui s’est produit au Chili, qui n’ a pas été, lui aussi, épargné par les vagues. A quelque 700 km des côtes chiliennes, sur la petite île de Robinson Crusoe, à 700 km des côtes, cinq personnes ont péri et 11 sont portées disparues.
Au port de Talcahuano, proche de Concepcion, des bateaux de pêche ont été projetés à l’intérieur des terres par une vague de 2,34 mètres de haut. Par ailleurs, les autorités américaines ont levé dimanche l’alerte au tsunami lancée pour tous les pays riverains du Pacifique après cette catastrophe au Chili, l’un des pays le mieux préparé face à un séisme, grace à des constructions parasismiques.
Le Chili, où a eu lieu le plus puissant séisme jamais enregistré: le séisme de Valdivia le 22 mai 1960, de magnitude 9,5, est l’un des pays à la plus forte activité sismique, situé sur une zone de subduction avec la convergence de deux plaques tectoniques majeures.
