La pelouse du stade de Chiazi se détériore de jour en jour

La pelouse du stade de Chiazi se détériore de jour en jour

article-11433-cabinda2012010-2 (1).jpgSelon les journalistes ivoiriens, l’Algérie sera pénalisée

On l’a dit et répété depuis plusieurs jours : s’il y a un vrai problème sportif à Cabinda, c’est bien l’état du terrain du stade Chiazi. Déjà d’une qualité très discutable lors de l’inauguration du stade, la pelouse s’est passablement détériorée au fil des jours et des matches.

Pourtant, le stade de Chiazi est celui qui a abrité le moins de rencontres au premier tour (seulement trois) du fait du retrait du Togo de la compétition, mais cela a été suffisant pour rendre le terrain difficilement praticable, en dépit des efforts des jardiniers chargés de son entretien.

Le terrain a été fait à la va-vite

En fait, comme c’est le cas, du reste, de la majorité des infrastructures bâties spécialement pour la Coupe d’Afrique des nations, le stade Chiazi a été achevé à la va-vite, avec comme seul critère le respect des délais de construction. Cela s’est fait au détriment de la qualité et c’est le terrain, entre autres, qui a le plus pâti de cette précipitation.

D’ailleurs, il est loisible de constater, en entrant dans le stade, que le terrain a été tracé, mais que la main courante n’a pas été aménagée selon les normes, ce qui fait qu’elle ressemble plus à un pré qu’à une surface bien nivelée. Le terrain en lui-même est truffé de trous, surtout dans les deux surfaces de réparation, sans compter les parties desséchées qui se trouvent aux quatre coins.

Sanudi, une victime malheureuse

Lundi, lors du match Mali-Malawi, le gardien de but malawite, Sanudi, a été auteur d’une bourde qui a amené le premier but malien : il a très mal dégagé un ballon du pied, ce qui a permis à Kanouté de le reprendre directement dans les filets. A la fin du match, Sanudi a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une bourde, mais que le mauvais état du terrain avait fait faire au ballon un faux rebond qui a complètement faussé la frappe du gardien de but.

Ce n’est qu’un nouvel épisode de la succession de complaintes contre l’état du terrain. Auparavant, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Vahid Hallilhodzic, et son capitaine d’équipe, Didier Drogba, n’avaient pas manqué à leur tour de s’en plaindre publiquement au cours d’une conférence de presse.

Selon les journalistes ivoiriens, l’Algérie sera pénalisée

A notre arrivée hier à Cabinda, des journalistes ivoiriens se sont informés sur la date de l’arrivée de la sélection algérienne. En apprenant que les Verts n’arriveront que vendredi, ils n’ont pas caché leur surprise. «Croyez-nous, vos joueurs devraient venir plus tôt afin de s’adapter à la pelouse. Elle se trouve dans un état lamentable. C’est pire que le terrain du stade de Luanda. L’Algérie risque d’être pénalisée», assure Olidehi Gnae, du journal La Presse.

Heureusement que le terrain d’entraînement, situé derrière le stade Chiazi, est plus praticable, ce qui permet aux joueurs de la Côte d’Ivoire d’occuper leur semaine de repos à faire des matches d’opposition. C’est d’ailleurs paradoxal que la pelouse du terrain principal soit de moindre qualité que celle du terrain annexe.

Les orages risquent d’aggraver le problème

Si la Côte d’Ivoire a formulé la demande de jouer son quart de finale dans une ville autre que Cabinda, c’est essentiellement à cause du terrain. De par les joueurs techniques qu’elle possède, elle gagnerait à évoluer sur un terrain où le ballon roule bien. Les jardiniers du stade, sous la houlette de l’entreprise chinoise qui s’est occupée de la construction du stade et qui a la responsabilité de sa gestion, mettent les bouchées doubles pour donner à la pelouse un aspect présentable d’ici dimanche soir, même si les fréquents orages que connaît Cabinda risquent de détériorer le terrain encore davantage.

F. A-S.