Mali: Pierre Camatte, otage français en sursis

Mali: Pierre Camatte, otage français en sursis

4dntvuhh2yeo4npyb3igdet73odaolf$n741u9kqacn1vqzqth96tpqvjev883u.jpgLa branche d’Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi) a annoncé lundi qu’elle exécutera l’otage français, enlevé fin novembre au Mali, si quatre de ses prisonniers ne sont pas libérés d’ici le 30 janvier.

Une menace prise très au sérieux depuis l’exécution revendiquée par la même branche, en juin dernier d’Edwin Dyer, un touriste britannique enlevé dans le Nord du Mali.

Le groupe, dirigé par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeïd et auteur présumé de l’assassinat, avait mis ses menaces à exécution après avoir ordonné au gouvernement Britannique, la libération de l’extrémiste Jordanien, Abou Qatada. Londres avait refusé de céder au chantage. C’est la première fois qu’un otage occidental est exécuté par Aqmi.

Aqmi qui détient depuis novembre six Européens, demanderait également une rançon. Le ressortissant français de 61 ans, domicilié dans les Vosges, a été enlevé en pleine nuit dans un hôtel de Ménaka, au nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne. Il préside l’association «Gérardmer-Tidarmene» qui s’implique dans la culture d’une plante thérapeutique contre le paludisme dans le pays.

Humanitaires en danger

Au lendemain du rapt, la France a appelé ses ressortissants du nord et de l’est du Mali à quitter la zone. Des enlèvements avaient été suivis en Mauritanie : trois humanitaires espagnols et deux Italiens respectivement le 29 novembre et le 17 décembre.

Le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, doit débuter lundi en Mauritanie, une tournée africaine d’une semaine. Le ministre discutera avec les autorités sur place de la question des otages. Le Quai d’Orsay, a préféré quant à lui, rester discret sur les nouvelles revendications: « Nous ne commentons pas de telles déclarations. S’agissant de la situation de notre compatriote, nous restons pleinement mobilisés ».