Les hôpitaux d’alger face à la pandémie de la grippe A

Les hôpitaux d’alger face à la pandémie de la grippe A

ad7-hopitaux.jpgAssurance des uns, panique des autres

Alors que l’Algérie enregistre, officiellement, 299 cas avérés de grippe A (H1N1)dont 3 morts, la thèse d’une éminence pandémique probable demeure un spectre menaçant la santé des Algériens.

L’hôpital Mustapha-Bacha d’Alger, à l’instar des différents établissements hospitaliers que compte le pays, a procédé à l’application de mesures préventives notamment la vaccination contre la grippe saisonnière et le port de masques antigrippaux pour parer à toute éventualité d’atteinte par la grippe A (H1N1) des praticiens en charge de prodiguer des soins.

Selon, un responsable, deux à trois cas suspects sont acheminés quotidiennement vers l’hôpital El Kettar. Une situation qui renvoie, même si celle-ci demeure sous contrôle, ont tenu a rassurer les médecins, à l’ampleur de la tâche à laquelle sera confrontée cette corporation dans un futur proche.

En effet, des affiches mentionnant la vaccination obligatoire de l’ensemble du personnel hospitalier sont visibles à l’intérieur de toutes les bâtisse, abritant les différents services que compte l’hôpital.

Désormais, un climat de tension est en passe de devenir le maître des lieux, et ce, en dépit des assurances conjuguées des médecins et de la tutelle de ce secteur quant au contrôle de la situation at- on appris sur les lieux.

Aux services des urgences de l’hôpital Mustapha-Bacha, la plupart des cas admis sont dus à la grippe saisonnière, ce qui a contraint, selon un responsable, l’administration à aménager une salle de soins réservée, exclusivement, pour cette catégorie de malades.

La tension est grande, les malades sont pris de panique, déclare un médecin, qui a assuré que la plupart des cas reçus sont atteints de grippe saisonnière. La panique s’empare de la plupart des patients juste à l’idée de voir nos praticiens porter des masques antigrippaux a-t-il fait savoir.

S’exprimant sur le déroulement de l’auscultation, un médecin sous couvert de l’anonymat dira que « dans ce genre de situation on est censé penser au pire, toutefois, il affirme que la meilleure façon de diagnostiquer réside dans une connaissance parfaite des symptômes liés à la grippe saisonnière », a-t-il dit et d’ajouter que dès que le médecin remarque la survenue de certains indices inhabituels comme l’accentuation et la persistance de la fièvre ou la non réaction aux prescriptions données, la suspicion d’ ne atteinte de grippe A (H1N1) devient une réalité a-t-il renchéri.

Par ailleurs, du côté de l’hôpital Nefissa-Hamoud de Hussein-Dey, l’ambiance diffère de celle qui prévaut à Mustapha-Bacha. Les citoyens sont calmes et attendent chacun son tour dans la sérénité, a-t-on constaté sur les lieux.

Cette saison favorable à la grippe s’avère des plus dures, avait affirmé un médecin. « Étant en contact direct avec les patients, nous sommes appelés à nous conformer aux strictes règles d’hygiène, raison pour laquelle nous portons ces masques », a-t-il ajouté.

Parmi les malades reçus depuis le début de l’automne, ajoute notre interlocuteur, notre établissement n’a enregistré qu’un seul cas suspect de grippe A (H1N1).

Ce dernier a été orienté vers l’Institut Pasteur. Toutefois, ce médecin dira que leur mission s’arrête dès que le patient est orienté vers cet organisme. Notons que l’hôpital d’El Kettar assure, à lui seul, le suivi et le traitement de tous les cas diagnostiqués de virus H1N1 transférés de tous les hôpitaux d’Alger.

La plupart des hôpitaux algérois jouissent, pourtant, du statut « d’hôpitaux de référence » donc la majorité de ces établissements est habilitée à prendre en charge les patients atteints par cette maladie, a-t-on appris auprès de sources hospitalières dignes de foi. Cependant, vu l’affluence de malades sur l’hôpital d’El Kettar, ce dernier se trouve submergé. Car cet hôpital ne dispose que d’un seul virologue.

Une question s’impose dès lors qu’on se rende compte de la présence d’un seul spécialiste pour une si grande métropole comme Alger ; comment peut-on assurer une prise en charge efficace de tous ces malades à l’ombre d’un risque pandémique qui guette toute la planète ?

Kamal Lembrouk