Deux ministres algériens annulent une visite au Caire

Deux ministres algériens annulent une visite au Caire

12395.jpgLa brouille qui caractérise les relations diplomatiques entre l’Algérie et l’Egypte est loin d’être une simple supputation de la presse. En effet, une source très proche du dossier nous a confié hier que deux ministres algériens qui devaient se rendre au Caire, dans le cadre de la coopération dans leurs domaines respectifs, ont sursis à leurs déplacements.

Même si elle n’a pas atteint le stade de la crise ouverte, il n’en demeure pas moins qu’on est face à une crispation des relations qui déteint sur les rapports bilatéraux.

Les deux ministres devaient se rendre au Caire, «depuis longtemps», selon notre source. Le double déplacement a été annulé dans le sillage de l’ambiance de l’après match entre les deux équipes et des agressions subies par nos joueurs, au Caire, le 12 novembre.

Notre source révèlera qu’il s’agit du ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, et de son collègue au gouvernement, le ministre de l’Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia. Les deux ministres devaient se rendre, séparément, au Caire au lendemain du 14 novembre.

Le traquenard tendu à notre équipe nationale et l’hystérie médiatique qui s’en est suivie ont poussé les autorités algériennes à annuler sine die ces déplacements qui auraient été très «déplacés», diplomatiquement, dans un pays qui a autorisé, passivement, ses citoyens à brûler le drapeau algérien.

Notre source se refuse, certes, de parler de crise diplomatique entre Alger et le Caire mais appuie «tout ce qui s’écrit dans la presse et s’exprime à travers la société civile».

«Pour nous, il n’y a pas de crise, c’est pourquoi nous avons décliné poliment les trois initiatives de médiation», affirmera notre source et ajoutera que «la balle est dans le camp égyptien». «Nous concernant, nous avons gagné le match à la régulière et il appartient aux Egyptiens de s’excuser pour tout ce qu’ils ont fait» ajoutera-t-elle.

Signe que les autorités algériennes n’ont pas apprécié la réaction égyptienne, une autre source révèlera qu’un conseiller égyptien «dépêché ces derniers jours» à Alger n’a pas été reçu comme il le souhaitait par le président Bouteflika.

En d’autres termes, les autorités algériennes ne veulent pas ruer dans les brancards comme leurs homologues égyptiennes, mais font savoir -à travers ‘ces mesures’- «qu’elles ne sont pas contentes».

Imane B