Soutien au secteur industriel public : la nouvelle stratégie se concrétise

Soutien au secteur industriel public : la nouvelle stratégie se concrétise

e44-gaz-algerie.jpgLa nouvelle stratégie préconisée depuis peu par les pouvoirs publics et qui consiste à s’appuyer sur un secteur industriel public fort pour booster l’économie productive est en train de se décliner en actes concrets. A la faveur des dispositions de la LFC 2009 et la LF 2010, l’Etat met à contribution le trésor public pour redonner vie à des géants de l’industrie au potentiel conséquent tant en matière d’infrastructures que de savoir-faire mais moribonds sur le plan financier.

Par ailleurs, la vaine attente des chimériques IDE espérées pendant une décennie pour dynamiser l’économie nationale et se départir de la dépendance aux seuls hydrocarbures a amené les pouvoirs publics à se tourner vers le potentiel existant. Un potentiel où il est nécessaire d’injecter une partie de la manne pétrolière, tant que celle-ci est encore disponible.

La mise en place des champions nationaux de l’économie, socle de la relance industrielle, s’accompagne donc par un plan de redressement de la situation de ces entreprises. Ce plan s’articule autour de trois axes essentiels à savoir, primo, l’effacement des dettes et la restructuration financière, secundo, la garantie d’un plan de charge conséquent pour relancer l’appareil de production. Tertio, l’acquisition de la technologie et du savoir-faire complémentaire aux compétences existantes.

Concernant le premier axe et selon M. Karim Djoudi, ministre des Finances qui répondait aux questions des députés ce lundi, l’Etat était intervenu pour l’assainissement financier de 12 entreprises publiques en consacrant 333 milliards de DA dont 106 milliards de DA pour le gel de leur découvert bancaire et 204 milliards de DA pour le financement de leurs investissements. M. Djoudi a souligné que cette opération s’inscrit dans le cadre de l’assainissement financier engagé par le gouvernement, précisant qu’une liste des entreprises concernées a été établie en 2009 par le Conseil des participations de l’Etat.

Il s’agit d’entreprises activant dans les secteurs du Bâtiment, de l’Hydraulique, de l’Agriculture, des Transports et des Travaux publics. Le ministre a ajouté que les dossiers d’assainissement financier concernant ces entreprises sont soit en cours d’examen ou en cours d’élaboration, précisant que les entreprises du secteur de l’industrie telles que les sociétés de production de médicaments, de matériel agricole, de ciment et les entreprises de transports ont bénéficié de cette opération.

Au volet des plans de charge, des directives ont été données aux administrations et institutions de l’Etat pour favoriser les entreprises publiques dans les appels d’offres. La meilleure illustration est la décision du ministère de l’Intérieur de confier la totalité du marché d’acquisition de matériel roulant par les collectivités locales à la SNVI.

Désormais, l’acquisition des nouvelles technologies constitue pour les pouvoirs publics- l’essentiel des préoccupations et la quête essentielle- dans la recherche de partenariat. Plus qu’explicite, Hamid Temmar a annoncé la semaine dernière devant un parterre d’investisseurs allemands que l’Etat algérien est prêt à financer des joint-ventures entre des entreprises algériennes et des entreprises étrangères en contrepartie d’un apport technologique par ces dernières.

N.Benchaa