L’identité nationale, faux débat ?

L’identité nationale, faux débat ?

En relançant la question sur l’identité nationale, le gouvernement français est en train d’essayer de noyer toute sa population dans un verre d’eau. Bien sûr, beaucoup ont compris que derrière cette question existentielle se cachaient tout simplement des échéances électorales.

En Algérie, l’idée même de lancer une question pareille serait tout simplement impensable. Et pour cause ! Non pas que le peuple serait d’accord sur une et une seule définition, ce qui rendrait le débat caduc, mais bien au contraire.

Car le nombre de définitions concernant l’identité algérienne risque d’être à démographie variable, selon le nombre de la population. 38 millions d’Algériens ? 38 millions de réponses différentes. 36 millions ? 36 millions de réponses… ainsi de suite.

Mais pour quoi déjà, vouloir se mettre d’accord sur une seule identité nationale ? L’idée pourrait faire croire à une sorte de cause nationale qui a pour but de souder ou d’unifier les gens sous une même identité. Mais il n’en est rien. En Algérie, et partout dans le monde, la question sur l’identité ne fait que faire jaillir et révéler les différences d’opinion et d’interprétation d’une histoire commune au sein d’une population.

On prend par exemple une partie de l’Europe de l’est, vous avez une multitude de républiques pas plus grandes qu’un confetti qui revendiquent corps et âme une identité nationale différente de leurs voisins avec qui ils partageaient le même drapeau il y a encore deux mois.

On prend maintenant l’Algérie qui pourrait regrouper à elle seule vue la taille, une dizaine de ces pays de l’Est. Comment voulez-vous donc que tout ce beau monde algérien puisse se reconnaitre sous une seule et unique identité ? Déjà qu’on arrive à les faire tenir sous un seul et même drapeau, c’est énorme.

Les derniers événements footballistiques ont cependant relevé un aspect de l’identité algérienne sur lequel tous les Algériens ont pu s’accorder. Qu’ils soient homme ou femme, kabyle, chaoui, touarègue ou mozabit… et c’est celle d’une identité de RADJALA !