L’UGCAA exhorte les commerçants de baisser les prix durant le Ramadhan

L’UGCAA exhorte les commerçants de baisser les prix durant le Ramadhan

Clipboard07.jpgLe secrétaire général de l’Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Salah Souilah, exhorte les commerçants à se départir de la hausse des prix en évitant la spéculation durant le mois sacré.

Dans une conférence de presse qu’il a animée hier au siège de son organisation à Alger, à trois semaines du mois du Ramadhan, M. Souilah a souhaité que les commerçants soient en nombre suffisant et se contentent de ce qu’ils ont et qu’ils ne soient pas des « assoiffés » durant la période du Ramadhan car tous les produits sont disponibles.

« Il ne faut pas que les commerçants cherchent à faire des gains rapides, qu’ils soient dénués de toute conscience et qu’ils ne veuillent devenir de véritables commerçants que durant le mois du Ramadhan ».

M. Souilah qui lancera cet appel en direction des commerçants expliquera que son organisation entamera une campagne de sensibilisation dans ce sens.

Sollicité à propos des capacités dissuasives et répressives de l’UGCAA à l’endroit des commerçants enclins à la spéculation, Souilah répondra : « Nous n’avons aucun pouvoir de décision, notre rôle est seulement de sensibiliser ».

À propos de l’incapacité de l’union à modifier le comportement des commerçants qui échappent à leur contrôle, le SG de l’UGCAA notera que « même si on n’a pas le pouvoir de répression, nous allons à travers la presse nous faire entendre de la part de ceux qui ont un pouvoir de décision auxquels nous lançons un message pour qu’ils prennent des mesures dans le sens de l’organisation du marché et de la répression des commerçants contrevenants ».

Et d’ajouter : « Nous souhaitons une organisation du marché à travers des rencontres et une coordination entre le ministère de l’Intérieur et le ministère du Commerce pour l’établissement d’un véritable programme d’action ».

Interrogé sur l’actuelle flambée des prix et leur fluctuation au gré des marchés, il évoquera plusieurs raisons : « Il est de notoriété qu’il y a une augmentation des prix des produits et cela est dû en partie au marché informel qui ne laisse pas les commerçants exerçant dans la légalité travailler normalement et les pousse à rentrer eux aussi dans l’informel ».

Dans le même temps, le SG de l’UGCA évoquera, cependant, le fait que les prix sont libres.

« Il n’y a pas de loi qui fixe les prix des produits », dit-il. Ce qui sous-entend l’impératif d’élaborer des textes de loi « pour réguler le marché », indique-t-il.

« À l’instar du lait, de la farine et de la semoule, les pouvoirs publics doivent préparer des textes de loi pour mieux organiser le marché », affirmera Salah Souilah.

Le secrétaire général de l’UGCAA annoncera par ailleurs la disponibilité « des viandes rouges d’importation en quantités suffisantes durant le mois du Ramadhan ».

Il indiquera à ce sujet que la disponibilité de la viande rouge importée vient en complément de la production nationale estimée à 300 000 tonnes/an.

Intervenant de son côté, le représentant des taxis avec compteur a exhorté les chauffeurs de taxi « à respecter le code de la route et à ne pas faire de la vitesse durant le mois du Ramadhan surtout dans ses trois derniers jours pour éviter des accidents de la circulation ».

Prenant la parole de son côté, le représentant des boulangers évoquera le problème des coupures d’électricité durant la période estivale : « s’il y a moins de pain, pendant cette saison, en comparaison aux autres mois de l’année, c’est principalement dû au fait que 40% des boulangers sont en congé mais aussi à cause des problèmes de coupures d’électricité », explique-t-il en mettant en exergue les pertes importantes subies à cause de ces coupures.

« Nous perdons pratiquement 200% de notre pain quant il y a des coupures d’électricité », dit-il.

Par ailleurs, relèvera-t-il : « Nous nous sommes adressés à la Sonelgaz pour voir dans quelle mesure, elle pourrait intervenir par rapport à nos pertes, ses responsables nous ont répondu que l’entreprise ne prend pas en charge ce genre de pertes ».

Quoi qu’il en soit durant la période du Ramadhan « le pain sera disponible si on nous règle le problème de l’électricité », dira l’intervenant.

M. Souilah abordera par ailleurs l’institution de la nouvelle procédure d’obtention du registre du commerce qui ne rend pas obligatoire la présentation de l’extrait de rôle par le commerçant.

« C’est une mesure à saluer car elle ôte un obstacle pour le commerçant ». Aux commerçants, maintenant, conclut-il, d’assainir leur situation auprès des impôts et de la Casnos.

130 000 tonnes de pommes de terre sont stockées

« Tous les produits alimentaires seront disponibles durant le mois de Ramadhan », rassure l’UGCAA. La production nationale annuelle de viandes blanches est de 250 000 tonnes.

La consommation des céréales est de 65 millions de tonnes par an. S’agissant de la consommation nationale mensuelle d’huile, elle est estimée à 35 000 tonnes et celle du café à 80 000 tonnes.

À noter qu’un million de tonnes de sucre est consommé par an. Souilah a fait savoir que 130 000 tonnes de pommes de terre sont stockées jusqu’à présent, 40 000 tonnes de viandes rouges sont disponibles et 65 000 tonnes de café sont également en réserve.