Quarante-deux mille tonnes de médicaments périmés non encore traités

Quarante-deux mille tonnes de médicaments périmés non encore traités

Medicament.JPGQuarante-deux mille tonnes de médicaments périmés ne sont pas encore traités, a indiqué jeudi à Alger, une responsable au ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement.

Parmi ces 42.000 tonnes, 15.000 tonnes de médicaments sont issues des officines des ex-agences « Pharms » (du secteur public), tandis que les 27.000 autres proviennent d’officines privées, a précisé Mme Dalila Boudjemaa, directrice de l’environnement au ministère. « Ces produits qui s’inscrivent sur la liste des déchets spéciaux doivent être éliminés par voie d’incinération ou par un traitement spécifique », a-t-elle souligné, lors d’une journée d’étude organisée par le Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (SNAPO).

Dans le même contexte, elle a fait part de l’existence de trois zones de traitement de déchets spéciaux sur le territoire national. « Plus d’un million de tonnes de déchets, dont 5% sont des médicaments », a-t-elle fait savoir. Mme Boudjemaa a précisé, en outre, que quatre sites de stockage de ces déchets sont répartis dans les wilayas d’Alger, Oran, Skikda et Tebessa.

Il s’agit de médicaments périmés, des médicaments qui ne répondent pas aux normes de la pharmacovigilance, et ceux qui n’ont pas reçu d’Autorisation de mise sur le marché (AMM), a-t-elle ajouté. La responsable a fait savoir que le traitement de ces déchets nécessite l’intervention de plusieurs secteurs, dont le ministère de l’Environnement, celui de la Santé et celui de l’Industrie.

Rappelant que les procédures de collecte et d’élimination de déchets sont définies par la loi, elle a, toutefois, déploré la non obligation des laboratoires fournisseurs étrangers de récupérer leurs produits périmés et les traiter dans leurs pays d’origine comme c’était le cas auparavant. Elle a plaidé, à cet égard, pour l’élaboration d’une loi dans ce sens. Mme Boudjemaa a rappelé aussi que l’Etat a mis en place une taxe en les entreprises pollueuses « pollueurs payeurs ».

Elle a précisé également que 16 incinérateurs sont « presque opérationnels », neuf sont cours de réalisation, outre les 348 incinérateurs d’hôpitaux.