L’Algérie absente à la conférence des états démocratiques

L’Algérie absente à la conférence des états démocratiques

Les Etats démocratiques réunis au sein de The Community of Democraties, une coalition intergouvernementale globale des pays démocratiques, ont clôturé dimanche dernier les travaux de la cinquième conférence ministérielle de la communauté, tenue les 11 et 12 juillet à Lisbonne au Portugal.

L’organisation, qui a réuni aussi des acteurs des sociétés civiles et de puissantes ONG partageant la même vision de démocratie, de liberté et justice pour tous, le respect des valeurs humaines et les droits de l’homme, a pour but de promouvoir les règles démocratiques et renforcer les normes et les institutions démocratiques à travers le monde.

Elle est gouvernée par un secrétariat permanent établi à Varsovie en Pologne avec à sa tête le PR Bronislaw Misztal.

La conférence s’était ouverte avec un long plaidoyer de l’auteur des Identités meurtrières, le Libanais Amin Malouf, autour de la question du dialogue interculturel avant de se pencher sur la problématique de l’impact de l’actuelle crise économique et financière sur la gouvernance démocratique.

Les participants, hauts représentants des gouvernements et des ONG membres de la coalition, ont discuté aussi la gouvernance démocratique et le développement ainsi que les challenges futurs de The Community of Democraties.

Cette dernière est composée des grands Etats occidentaux, à l’image des Etats-Unis, représentés par Madeleine Albright, les pays de l’Union européenne ainsi qu’un nombre de pays du sud de la planète, notamment africains à l’exemple du Mali et de l’Angola.

L’Algérie n’était pas représentée dans cette organisation, celle-ci n’étant pas considérée comme un pays où règne la démocratie.

En revanche, la société civile algérienne était présente à travers la LADDH (Ligue algérienne des droits de l’homme).

Dans la déclaration finale, les ministres et les ONG participants ont souligné que la crise économique qui secoue actuellement le monde fournit des raisons supplémentaires pour renforcer les institutions démocratiques, le mode de gouvernance démocratique et la transparence bien que cela constitue un défi sérieux.

Ils ont aussi souligné que la crise ne doit pas diminuer la responsabilité première des Etats dans la protection et la promotion des droits de l’homme et l’application de la loi ainsi que le besoin de la coopération internationale dans ce sens.

Les signataires ont exprimé aussi leur résolution à renforcer les pratiques démocratiques de gouvernance et la justice dans le monde à travers un certain nombre d’instruments en apportant leur soutien à l’ONU dont ils reconnaissent l’inévitable besoin de réforme, notamment la réforme du Conseil de sécurité.

Pour rappel, les précédentes conférences se sont tenues à Bamako en 2007, Santiago en 2005, Séoul en 2002 et Varsovie en 2000.